30/08/2024 ismfrance.org  5min #255773

 Témoignages de Gazaouis : La survie qui s'organise au jour le jour dans l'enfer de Gaza

Témoignages de Gazaouis : La survie qui s'organise au jour le jour dans l'enfer de Gaza - partie 155 / 25 août

Brigitte Challande, 26 août 2024. Le 25 août, sous une série de photos pleines de vie, de présence et d'attention des enfants dans l'École Solidaire, Marsel écrit le commentaire suivant : « Nous avons encore de l'espoir, nous apprenons et nous continuerons d'apprendre, car nous croyons que notre pays aura besoin de nous et que nous rendrons l'avenir meilleur. »

Le 26 août, Marsel nous envoie ce compte rendu : 

« En coopération avec le Centre Jeunesse Sans Frontières et la Tente de Solidarité, une séance de soutien psychologique a été organisée pour les enfants, dans le but de soulager le stress psychologique et de leur offrir des moments de détente. Cette séance intervient à un moment où la souffrance des enfants s'accroît, alors qu'ils sont confrontés quotidiennement à des sentiments de peur et d'anxiété dus aux bruits des explosions et aux bombardements continus de l'occupation.

La poursuite de ces situations tragiques laisse de profondes blessures psychologiques dans le cœur des enfants et souligne la nécessité de continuer à essayer d'atténuer les effets psychologiques négatifs sur eux résultant de l'occupation continue dans la guerre de Gaza et de la pratique du génocide. »

L'équipe d'Abu Amir nous envoie le compte rendu de la distribution de l'eau dans les camps de réfugié.e.s du sud de la bande de Gaza :

« Depuis plusieurs mois, la crise humanitaire dans les camps de déplacés s'aggrave et la crise de l'eau potable est l'un des plus importants défis. Les déplacés vivent dans des conditions humanitaires difficiles et ces camps manquent des nécessités de base, notamment de l'eau potable. Cette grave pénurie d'eau menace la santé de milliers de familles qui ont été forcées de quitter leur foyer en raison des bombardements et des destructions et se retrouvent confrontées à une nouvelle crise : la recherche d'eau potable. Les camps de réfugiés souffrent quotidiennement d'une pénurie d'eau potable, car la guerre en cours a détruit les infrastructures d'approvisionnement en eau de base dans la bande de Gaza.

Les conduites d'eau qui alimentaient les villes et les villages ont été gravement endommagées et le blocus en cours rend difficile pour les autorités locales de fournir les quantités d'eau nécessaires, laissant les personnes déplacées dans un état de soif permanent. L'eau disponible dans les camps est souvent contaminée ou impropre à la consommation humaine, ce qui augmente le risque de propagation de maladies et d'épidémies parmi les personnes déplacées, en particulier les enfants et les personnes âgées à faible immunité. 

La situation s'aggrave à mesure que la guerre se poursuit et que le nombre de personnes déplacées augmente, chaque famille vivant dans un environnement surpeuplé et dépourvu de services de base. Dans ces circonstances difficiles, nos équipes jouent un rôle essentiel avec d'autres institutions pour tenter d'atténuer les souffrances des déplacés et de leur fournir de l'eau potable. 

C'est pourquoi nos équipes, en coopération avec celles du Centre Ibn Sina, ont distribué deux camions d'eau, d'une capacité de 15.000 litres chacun.

Le premier camion a été distribué au camp d'Al-Ezza, au sud-ouest de Deir al-Balah, qui abrite 470 familles déplacées de différentes zones de la bande de Gaza. 

Le deuxième camion a été distribué deux jours plus tard au camp d'Al-Ihsan, adjacent au camp d'Al-Ezza, qui abrite environ 200 familles. Le camp partagera cette quantité entre lui-même et le camp d'Al-Ezza, qui souffre de coupures d'eau presque constantes, car 15.000 litres, c'est plus de 200 familles.

La distribution d'eau à ces familles a été une bouée de sauvetage, car l'eau est l'une des nécessités les plus importantes dans ces conditions difficiles. Cette initiative humanitaire s'inscrit dans le cadre des efforts en cours pour atténuer la gravité de la crise que vivent les personnes déplacées dans les camps de réfugiés. L'eau n'est pas seulement essentielle à la survie, elle est également une condition préalable au maintien de la santé et de l'hygiène dans les camps. Les maladies causées par le manque d'eau potable se propagent et il est essentiel de fournir de l'eau pour assurer la sécurité des personnes déplacées. La distribution d'eau effectuée aujourd'hui dans le camp d'Al-Azza n'est qu'une étape dans un effort plus vaste visant à fournir une aide humanitaire en pleine guerre. »

Photos et vidéos ICI


Retrouvez l'ensemble des témoignages d'Abu Amir et Marsel :

*Abu Amir Mutasem Eleïwa est coordinateur des Projets paysans depuis 2016 au sud de la bande de Gaza et correspondant de l'Union Juive Française pour la Paix.

*Marsel Alledawi est responsable du Centre Ibn Sina du nord de la bande de Gaza, centre qui se concacre au suivi éducatif et psychologique de l'enfance.

Tous les deux sont soutenus par l'UJFP en France.


Pour participer à la collecte "Urgence Guerre à Gaza" :  HelloAsso.com
Les témoignages sont également publiés sur  UJFP;  Altermidi.org

 ismfrance.org

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